Note :
http://www.sadingding.co.uk/zh-hans
http://www.myspace.com/dingdingsa
Origine du Groupe : China
Style : Electro World , Alternative
Sortie : 2010
Tracklist :
1.Ha Ha Li Li
2.Girl In A Green Dress
3.Hua
4.Pomegranate Woman
5.Blue Horse
6.Yun Yun Nan Nan
7.Xi Carnival
8.Little Tree/Big Tree
9.Lucky Day
10.Xi Ran Ning Po - Introspection
11. Famous Friends (Ha Ha Lili Remix)
12 Matta Dub (Ha Ha Lili Remix)
13.Ha Ha Li Li - (Paul Oakenfold Remix)
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Une voix cristalline qui invite au voyage, des arrangements électroniques souvent réussis et subtils, et une large place laissée à des instruments traditionnels chinois qui y trouvent un nouvel espace d’expression. Voilà les ingrédients qui donnent toute sa saveur à la musique de Sa Dingding qui, pour ce deuxième album (天地合 – Harmony), affiche de véritables ambitions internationales. Et, clairement, elle a les moyens de ses ambitions. D’ailleurs, Ian Ashbridge, le patron du label Wrasse Records, ne s’y est pas trompé et s’est empressé de signer la jeune Chinoise pour le marché européen. Ce qui l’a attiré chez elle ? Ian Ashbridge : « Je pense qu’elle fait une musique unique. Elle a des influences tibétaines, chinoises, une vraie sensibilité orientale et en même temps, ses groupes préférés sont Nine Inch Nails et les Chemical Brothers » (Le Matin).
Après un premier album (万物生 – Alive, paru fin 2007) plus intimiste mais qui indiquait déjà sa propension à rehausser une instrumentation traditionnelle de pulsions électroniques ainsi que sa faculté à varier les atmosphères et les registres (d’une folk ancestrale et profonde à une pop plus légère), Sa Dingding s’est offert cette fois les services du fameux producteur anglais Marius de Vries. Sans échapper, çà et là, à quelques petits effets “variétoches” malheureux, cette collaboration aboutit à ce qui peut être considéré, dans l’ensemble, comme un des plus bels exemples de rencontre réussie de deux univers fort différents. Et on ne pense pas ici seulement à la rencontre entre Orient et Occident, mais aussi et avant tout au métissage d’une musique dite “du monde” avec une sensibilité pop-rock plus exacerbée, ou encore au dialogue savoureux entre instruments traditionnels et machines modernes. La grande force de Sa Dingding est de parvenir à maintenir ce délicat équilibre entre tradition et modernité.
Celle que les médias ont rapidement surnommée la “Björk asiatique” (à tort, mais les journalistes ont toujours besoin de se raccrocher à ce qu’ils connaissent) représente l’archétype même de la rencontre des traditions. De sang à la fois han et mongol, elle chante en mandarin, en sanscrit, en tibétain, en anglais ainsi que dans un langage imaginaire. Elle maîtrise par ailleurs plusieurs instruments traditionnels d’origine chinoise, tels le guzheng (instrument à cordes pincées) et le matouqin (instrument à cordes frottées).
Dansant par moments, plus posé à d’autres, voire presque méditatif, 天地合 – Harmony se distingue par la richesse de ses arrangements, richesse qui met particulièrement en valeur des mélodies addictives. L’oreille occidentale n’a aucune difficulté à pénétrer l’univers musical de Sa Dingding. En même temps, la prépondérance d’instruments traditionnels et l’usage des langues chinoise, sanscrite et tibétaine ajoutent une dimension de mystère et d’exotisme. À telle enseigne qu’il se dégage de ce très bel album un sentiment d’ “étrange familiarité”, ou un sentiment d’ “étrangeté familière”.
par Sylvain Isaac
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